Tôt le matin, devant l’ambassade des États-Unis à Dakar, une longue file de sénégalais attend dans l’espoir d’obtenir un visa. Mais bien souvent, ces demandeurs repartent déçus, après avoir déboursé 150 000 francs CFA pour des frais non remboursables. La majorité rentre chez elle sans avoir obtenu le précieux sésame.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!C’est le cas de Mr Diallo, pour qui il s’agissait de la quatrième tentative. Une nouvelle fois recalé, il affirme n’avoir jamais reçu d’explication claire justifiant ces refus répétés, alors qu’il a systématiquement payé les frais exigés.
Même désillusion pour Mme Mbow, une quadragénaire rencontrée devant l’ambassade. Elle venait avec un dossier solide, incluant un document attestant que son mari, militaire en service actif dans l’armée américaine, avait entamé les démarches pour qu’elle puisse le rejoindre. Malgré cela, elle est repartie bredouille, le regard vide et la voix chargée de frustration.
Certains Sénégalais n’hésitent plus à dénoncer un traitement discriminatoire, pointant du doigt l’attitude du personnel consulaire.
Seynabou Diémé , une entrepreneuse sénégalaise installée aux États-Unis, s’est exprimée sur les réseau-sociaux: « Cela fait deux ans que j’essaie de faire venir des stylistes et mannequins sénégalais pour mes événements. Toutes les demandes ont été refusées, parfois sans même un mot d’explication », déplore-t-elle. Elle ajoute que ce n’est pas le cas avec des invités venus du Kenya, du Maroc, de l’Ouganda ou du Togo, qui obtiennent leur visa sans difficulté.
Du côté de l’ambassade, aucune communication officielle n’a été faite pour expliquer ces nombreux refus. Pourtant, à en croire les témoignages, sur cent demandeurs, seul un ou deux individus pourrait décrocher le visa. Les autres ne seraient que de simples sources de revenus pour un système jugé opaque et injuste.
Rédaction: Regional
