Ces derniers mois, plusieurs vidéos virales ont montré d’impressionnants bancs de poissons arriver en masse sur les plages sénégalaises, notamment à Kayar et dans d’autres localités côtières du pays. Signe d’un retour de la richesse halieutique après l’annulation des accords de pêche entre le Sénégal et l’Union européenne.
Thank you for reading this post, don't forget to subscribe!Où finissent tous ces poissons ?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la population sénégalaise ne bénéficie pas directement de cette abondance. Le prix du kilo de poisson sur les marchés reste inchangé, voire élevé pour de nombreuses familles.
Le rôle des usines de farine de poisson
Selon notre source, une grande partie de ces poissons ne prend pas le chemin des assiettes, mais celui des usines de farine de poisson installées le long du littoral sénégalais. Ces unités industrielles transforment le poisson frais en farine destinée à l’alimentation animale notamment pour les poulets de chair et les porcs mais aussi en huile de poisson utilisée dans l’industrie cosmétique.
Résultat : malgré la fin des accords de pêche avec l’UE, les bénéfices ne sont pas perceptibles pour le citoyen lambda, ni pour les pays voisins non côtiers.
Une richesse qui échappe aux populations locales
Ce constat relance le débat sur la gestion équitable des ressources maritimes au Sénégal. Si l’arrêt des accords de pêche semblait prometteur pour la souveraineté alimentaire, les réalités du terrain montrent que la pression industrielle, locale ou étrangère, continue de priver les populations d’un accès abordable et direct au poisson.
Rédaction: Regional






