L’esclavage en Mauritanie peine toujours a être éradiqué

Historiquement, cette pratique remonte à des siècles, lorsque des Arabes berbères ont réduit en esclavage des Africains noirs le long du fleuve Sénégal, établissant une hiérarchie sociale basée sur la race. Les Haratines, descendants d’esclaves, continuent de subir des formes d’asservissement, souvent au service des « Maures blancs » ou Bidhans. 

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La Mauritanie a officiellement aboli l’esclavage en 1981 et l’a criminalisé en 2007, avec des peines allant de cinq à dix ans d’emprisonnement pour les contrevenants. En 2015, une nouvelle loi a été adoptée, considérant l’esclavage comme un crime contre l’humanité et renforçant les sanctions. Malgré ces avancées législatives, l’application de ces lois reste limitée, et les poursuites judiciaires contre les auteurs d’actes esclavagistes sont rares.

Plusieurs organisations non gouvernementales, telles que SOS Esclaves, œuvrent pour éradiquer l’esclavage en Mauritanie. Fondée en 1995 par d’anciens esclaves et esclavagistes, SOS Esclaves se consacre à sensibiliser l’opinion publique, à fournir une assistance juridique aux victimes et à plaider pour une application stricte des lois anti-esclavagistes. 

En 2022, un expert des Nations Unies a reconnu les progrès réalisés par le gouvernement mauritanien dans la lutte contre l’esclavage, tout en soulignant que des formes contemporaines d’esclavage, basées sur l’ascendance, persistent.

Plus récemment, en août 2024, des rapports ont mis en évidence la persistance de l’esclavage et du racisme en Mauritanie, affectant particulièrement les communautés noires. 

Malgré les efforts déployés, l’esclavage en Mauritanie demeure un défi majeur. La mise en œuvre effective des lois existantes et la sensibilisation accrue de la population sont essentielles pour éradiquer cette pratique profondément enracinée. 

Rédaction: Regional

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