🚩1- Manque de collaboration entre entrepreneurs
De nombreux entrepreneurs sénégalais préfèrent évoluer individuellement plutôt que de s’associer, limitant ainsi les synergies et les opportunités de croissance collective. Cette tendance est accentuée par une culture d’entreprise où la méfiance et la peur de perdre le contrôle prédominent. Ce manque de collaboration peut freiner l’innovation et la compétitivité des entreprises locales.
🚩2- Faible ouverture à l’international
Beaucoup d’entrepreneurs se concentrent exclusivement sur le marché sénégalais, négligeant les opportunités offertes par les marchés régionaux et internationaux. Cette approche restreint leur potentiel de croissance et leur capacité à concurrencer sur une échelle plus large. Par exemple, le secteur textile sénégalais, malgré une riche tradition, peine à s’imposer sur les marchés internationaux en raison de cette orientation locale.
🚩3- Dépendance excessive au digital
Une partie des entrepreneurs privilégie les solutions numériques, délaissant ainsi d’autres secteurs porteurs comme l’industrie manufacturière ou l’exploitation des ressources locales. Cette focalisation sur le digital peut conduire à une saturation du marché technologique et à une sous-exploitation des richesses naturelles du pays.
🚩4- Manque d’exploitation des compétences acquises
Plutôt que d’utiliser leur expertise pour bâtir et faire prospérer leur entreprise, certains entrepreneurs préfèrent vendre leurs compétences sous forme de services. Cette tendance limite la création de structures pérennes et l’accumulation de valeur ajoutée au sein du pays.
🚩5- Compétition au lieu de complémentarité entre hommes et femmes entrepreneurs
Certaines femmes entrepreneures, influencées par la tendance de l’entrepreneuriat féminin, perçoivent les hommes comme des concurrents directs plutôt que comme des partenaires potentiels. Cette perception limite les opportunités de collaboration et d’innovation. Une approche plus inclusive favoriserait une dynamique entrepreneuriale plus riche et diversifiée.
🚩6- Forte dépendance à l’État
Beaucoup d’entrepreneurs comptent davantage sur les aides et initiatives gouvernementales pour réussir, plutôt que de se concentrer sur leurs propres efforts et stratégies de développement. Cette dépendance peut freiner l’initiative privée et l’innovation. Par exemple, l’accès au financement reste un défi majeur, les banques et les institutions de microfinance étant souvent réticentes à accompagner les petites et moyennes entreprises.
🚩7- Concentration excessive à Dakar
Près de 80 % des entrepreneurs sont basés dans la capitale, ce qui empêche l’émergence d’une véritable ville industrielle alternative et freine le développement économique des autres régions. Par exemple, la réouverture de l’usine textile Domitexka près de Kaolack représente une initiative visant à diversifier l’activité économique en dehors de Dakar.
🚩8- Priorité donnée aux forums et aux nouvelles tendances technologiques
Une partie des entrepreneurs investit davantage de temps et de ressources dans des forums et l’apprentissage de l’intelligence artificielle plutôt que dans l’exploitation et la valorisation des ressources naturelles locales.
Ce manque de diversification, de collaboration et d’ouverture freine la maturité de l’entrepreneuriat sénégalais et son impact sur l’économie nationale. Pour favoriser un développement économique équilibré, le Sénégal pourrait s’inspirer de pays comme le Nigeria ou le Maroc, qui ont réussi à diversifier leur économie en investissant dans des secteurs tels que la transformation des produits locaux, la production industrielle et les technologies variées.
Rédaction: Regional