Ibrahima Traoré arrête l’exportation de l’or brut burkinabé

Le Burkina Faso vient de franchir une étape importante dans la valorisation de ses ressources naturelles. Le président de la transition, Ibrahim Traoré, a annoncé la suspension de l’exportation de l’or brut, en particulier celui issu des exploitations artisanales et semi-mécanisées.

Cette décision marque la volonté des autorités de mieux contrôler la chaîne de valeur de l’or, un des piliers économiques du pays, et de favoriser une transformation locale des ressources.

L’objectif est clair : mettre fin aux pertes économiques liées à la contrebande, assurer une meilleure traçabilité de la production aurifère et garder davantage de valeur ajoutée sur le sol national.

Cette mesure s’inscrit dans une dynamique plus large portée par plusieurs pays africains, qui souhaitent passer du rôle de simple fournisseur de matières premières à celui d’acteur de transformation et d’innovation.

Autre changement notable : les sociétés minières devront désormais verser une partie de leurs dividendes en or physique, qui alimentera une réserve stratégique nationale. Une façon pour le pays de renforcer son autonomie financière tout en assurant une meilleure transparence dans le secteur.

Ce choix du Burkina Faso illustre une prise de conscience croissante à l’échelle africaine : nos ressources sont précieuses, et leur gestion peut devenir un puissant levier de développement. En investissant dans la transformation locale, en sécurisant les circuits de production et en renforçant la gouvernance, le pays envoie un signal fort pour une Afrique plus responsable, plus souveraine, et tournée vers l’avenir.

Rédaction: Regional

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