À quelques jours des élections législatives, Ousmane Sonko déplore des attaques physiques contre ses militants, survenues dans plusieurs villes : Koungheul, Saint-Louis, Louga et Mbacké.
Les affrontements ont culminé à Saint-Louis, où les deux parties faisaient campagne. Les agents de sécurité de la coalition SAMM SA KADDU auraient été irrités par des militants du PASTEF qui scandaient le nom de Sonko, ce qui aurait entraîné des confrontations violentes et des attaques aux armes blanches.
Prenant la parole, le leader du PASTEF a appelé à la vengeance, accusant le maire de Dakar, Barthélemy Dias, leader de la coalition SAMM SA KADDU, d’être à l’origine de ces incidents. Sonko a également affirmé avoir informé le ministre de l’Intérieur que Dias aurait acheté de nouvelles armes et grenades en vue des élections. Poursuivant son discours, il a déclaré devant ses partisans que cet opposant est « l’un des hommes les plus mal éduqués du Sénégal », dénonçant ses propos violents et démesurés.

En réaction, Barthélemy Dias n’a pas tardé à répondre lors d’un rassemblement de sa coalition à Dakar. Il a déclaré : « Quelqu’un disait qu’il viendrait avec sa caravane jusqu’à mon domicile, je l’ai attendu toute la journée, mais en vain », faisant référence à Ousmane Sonko qui avait annoncé une manifestation devant sa maison en guise de représailles. Diaz a assuré que les Dakarois ne connaissent pas la violence, mais il a donné rendez-vous aux citoyens ce dimanche 17 novembre, jour des élections législatives, pour, selon lui, « remettre les uns et les autres à leur place ».
Le maire de Dakar s’est également exprimé sur les accusations portées contre lui, affirmant : « C’est lui [Sonko] qui avait dit qu’il n’avait pas parlé avec le ministre de l’Intérieur durant toute la campagne, mais comme il ne peut pas s’empêcher de mentir, hier encore, il a confirmé à quel point il excelle dans le mensonge. » S’adressant directement au ministre de l’Intérieur, il a ajouté : « Vous n’avez reçu aucun bulletin de renseignement (BR) prouvant que j’ai acheté des armes. Aucun service de renseignement au Sénégal ne peut produire un rapport prouvant cela. »
Lors de son discours à Baobab, Barthélemy Dias a également évoqué son ancienne relation avec Ousmane Sonko, qu’il a qualifiée de proche et amicale. Il a révélé que Sonko était venu personnellement chez lui pour demander de l’aide face à des menaces pesant sur sa vie, une aide qu’il affirme avoir pleinement accordée. « Je lui ai appris des choses pour se défendre. Je lui ai montré des choses », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait mis à disposition de Sonko tout son personnel de sécurité pendant neuf jours, lors des tensions avec le régime de Macky Sall. « Je t’ai montré une arme à feu, je t’ai appris comment la charger et l’utiliser. Aujourd’hui, tu t’en prends à moi ? »

Suite à sa déclaration de vengeance, Ousmane Sonko a finalement appelé au calme et à la bonne continuité de la campagne à travers le pays et ceci à l’encontre également de tous les partis politique . De son côté, dans une vidéo postée sur sa page Facebook, Barthélemy Dias a réaffirmé sa fermeté, tout en appelant ses militants à ne pas céder aux provocations d’ici au 17 novembre 2024, date des élections législatives au Sénégal.
Rédaction: Regional






