Partie 2 – Manque de fusion entre entrepreneurs : Des Solutions durables

💡Des solutions concrètes et accessibles

Face au constat du manque de collaboration entre entrepreneurs africains, il est impĂ©ratif de proposer des solutions rĂ©alistes, ancrĂ©es dans nos rĂ©alitĂ©s pour que Modou, Jean et Binta puisse s’associer pour un Startup solide? Voici cinq leviers clĂ©s Ă  activer dès maintenant pour favoriser l’émergence d’un esprit de co-construction.

1. Confiance et honnêteté

Lorsqu’il n’y a ni confiance, ni transparence entre les parties, les risques de malentendus, de conflits ou même de trahison sont élevés. Et dans un contexte entrepreneurial déjà fragile, cela peut être fatal.Mieux vaut ne pas s’engager du tout dans une collaboration que de le faire avec des intentions floues ou des doutes persistants.

C’est pourquoi il est essentiel de faire un travail d’introspection avant de collaborer :

  • Modou:  » Suis-je prĂŞt Ă  ĂŞtre honnĂŞte et transparent dans cette relation ? « 
  • Binta:  » Suis-je fiable, et est-ce que je peux compter sur l’autre ? « 
  • Jean: « Est-ce que nos visions sont alignĂ©es ? « 

2. Mettre en avant des success stories collectives

L’entrepreneuriat collectif manque cruellement de visibilité. Il est temps de changer les récits. Trop souvent, on célèbre l’entrepreneur « seul contre tous », au lieu de valoriser les équipes qui bâtissent ensemble.

Des exemples inspirants d’équipes fondatrices africaines, ayant su unir leurs forces pour créer de la valeur dans la tech, l’agro-industrie, encore l’artisanat, ou la communication existent, mais sont peu racontés. Par exemple, DFA Communication est la plus grande agence de comm au Mali, fondé par deux entrepreneurs: Moustapha DIOP et Daouda FALL.

Siége de DFA Communication

Ce qu’il Il faut : C’est parler des success stories

  • Les documenter et mĂ©diatiser
  • En faire des Ă©tudes de cas pĂ©dagogiques
  • Les inviter Ă  tĂ©moigner dans les Ă©coles, les incubateurs et les Ă©vĂ©nements.

Cela contribue à changer les mentalités en montrant que le succès collectif est non seulement possible, mais souvent plus durable.

3. Former Ă  la collaboration et Ă  la gestion de partenariats

La collaboration n’est pas innĂ©e, elle s’apprend. Il est crucial d’intĂ©grer dans les programmes d’enseignement et de formation entrepreneuriale :

  • Des modules sur la dynamique d’équipe,
  • La gestion des conflits,
  • Les outils de prise de dĂ©cision partagĂ©e,
  • La nĂ©gociation de partenariats Ă©quilibrĂ©s,
  • Et l’intelligence Ă©motionnelle dans le travail collectif.

Former à la coopération dès le plus jeune âge ou dès les premières étapes d’un projet permet d’ancrer des réflexes de collaboration plutôt que de compétition.

4. Encourager les projets Ă  plusieurs tĂŞtes via des financements incitatifs

Les politiques publiques, les bailleurs et les investisseurs ont un rôle clé à jouer en orientant leurs financements vers des projets collaboratifs. Cela peut se traduire par :

  • Des subventions spĂ©cifiques rĂ©servĂ©es aux projets portĂ©s par plusieurs fondateurs ;
  • Des appels Ă  projets exigeant la crĂ©ation de consortiums ou d’équipes pluridisciplinaires ;
  • Des bonus dans les grilles d’évaluation pour les initiatives interrĂ©gionales ou transnationales.

Ce type d’incitation envoie un signal clair : s’unir est une force, et cela mérite d’être soutenu.

5. Simplifier les outils de collaboration juridique

Un des freins majeurs à la fusion d’efforts, c’est la peur de se faire avoir juridiquement. Beaucoup d’entrepreneurs n’ont ni les moyens, ni les compétences pour formaliser un partenariat en toute sécurité.

Il faut donc :

  • Proposer des modèles de contrats accessibles, rĂ©digĂ©s dans un langage simple, adaptĂ©s au contexte local ;
  • Mettre Ă  disposition des kits juridiques open source, pour les coopĂ©ratives, GIE, associations professionnelles, etc. ;
  • Organiser des ateliers de vulgarisation juridique, pour comprendre les bases de la collaboration sĂ©curisĂ©e.

Mieux outiller juridiquement les porteurs de projets, c’est les aider à construire des alliances durables, basées sur la confiance.

VoilĂ , la balle est dans ton camp, l’Afrique doit rattraper son retard en se dotant de grandes entreprises qui pourront hisser son Ă©conomie, et pourtant cela peut ĂŞtre très facile, mais ça sera dans l’union.

Rédaction: Regional

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