Le Sénégal traverse actuellement une période économique délicate, marquée par des défis budgétaires et des réformes structurelles.
En février 2025, la Cour des comptes sénégalaise a publié un rapport révélant que la dette publique atteignait près de 100 % du PIB en 2023, bien au-delà des 65,6 % précédemment annoncés par l’administration de l’ex-président Macky Sall. Le déficit budgétaire a également été réévalué à 12,3 % du PIB, contre une estimation antérieure de 4,9 %. Ces révélations ont conduit à la suspension du programme d’aide de 1,9 milliard de dollars du Fonds monétaire international (FMI), en attendant des clarifications sur la situation budgétaire du pays.
Et comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement américain a frappé fort en suspendant l’USAID.
Les perspectives économiques du Sénégal demeurent incertaines.
Les entreprises voient leur chiffre d’affaires baisser, tandis que d’autres témoignent de la disparition de leurs principaux clients. Les marchés se raréfient et les demandes de prestations diminuent. Pour certains, les appels d’offres sont soit fictifs, soit réservés à des privilégiés inconnus.
À la vue des difficultés financières auxquels ils font face, certaines entreprises plus fragile préfèrent suspendre déjà leurs activités en ce mois de ramadan. Le secteur des BTP, quand à lui, traverse une crise historique: plus de 100 000 travailleurs sont actuellement au chômage.
Et si l’économie d’un pays repose sur les investisseurs, les entrepreneurs et les hommes d’affaires, la plupart d’entre eux n’osent plus faire certains investissements. Être un grand entrepreneur, détenir des milliers d’hectares ou posséder des milliards dans son compte bancaire semble aujourd’hui être une source d’ennuis, à l’image de Tahirou Sarr, aux prises avec la justice.
Par ailleurs, le gouvernement a entrepris une révision des contrats pétroliers et gaziers afin d’améliorer les termes financiers en faveur du Sénégal, suscitant des inquiétudes parmi les investisseurs quant à la stabilité de l’environnement des affaires.
Le gouvernement sénégalais explore toujours des pistes pour stimuler l’économie,
cependant, l’avenir reste incertain.
Rédaction: Regional