Dorénavant au Burkina Faso, les professionnels du secteur judiciaire exerceront leurs fonctions en portant un nouveau costume d’audience en Faso Dan Fani, entièrement tissé de manière traditionnelle. Une révolution face aux standards qui ont été maintenu en Afrique.
Les greffiers en chef, greffiers et secrétaires des greffes et parquets porteront des toges dotées de manches larges, sans simarre, et ornées d’une broderie dorée de huit centimètres. Chaque toge porte, sur le côté gauche, le drapeau du Burkina Faso, surmonté d’un glaive et d’une balance, symboles de la justice, a expliqué Béopoadi Sinini, directeur de cabinet du ministère de la Justice. Quant aux greffiers en chef, leur tenue se distingue par une épitoge et une toque, a-t-il précisé.
Dans un discours prononcé par Edasso Rodrigue Bayala, ministre de la Justice, le Premier ministre a souligné que l’adoption des toges en Faso dan fani s’inscrit dans une démarche de valorisation de l’identité culturelle du Burkina Faso. Cette initiative vise également à stimuler l’économie nationale en mettant en avant les acteurs de la filière coton, notamment les producteurs, les tisseuses et les couturiers.
« En transformant notre coton localement, nous créons une plus-value. Nos tisseuses bénéficieront d’une demande accrue, tandis que nos couturières et couturiers verront leurs revenus augmenter. Cela contribue à la création de richesse nationale, un élément indispensable au développement. Par ailleurs, le nouveau costume d’audience en Faso dan fani, en plus de son authenticité et de sa grande qualité, est proposé à un coût cinq fois inférieur à celui des tenues importées, qui mobilisent des millions de devises quittant le pays », a précisé le Premier ministre.
